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Un fier coup de main

Les travailleurs marocains viennent combler les problèmes de main-d’œuvre importants à Saint-Thomas-Didyme.

20 octobre, 2022  par Guillaume Roy


Maxime Pépin, ingénieur en procédé, et Steeve Tremblay, surintendant général.

« Avant l’arrivée des travailleurs marocains, il nous manquait parfois de monde pour faire le ménage, note le surintendant général de la scierie Steeve Tremblay. À quelques reprises, il a fallu arrêter les opérations pendant 4 à 5 heures en pleine semaine pour faire le ménage. »

L’arrivée de huit nouveaux travailleurs vient toutefois changer la donne, enfin, pour le complexe de Saint-Thomas-Didyme de Produits forestiers Résolu, qui comprend une unité de sciage et une unité de rabotage. « Ça représente presque l’ajout d’une faction complète à l’usine de rabotage, remarque pour sa part Janic Gaudreault, le responsable des ressources humaines chez PFR. Ça fait toute la différence ».

Après des mois à repousser certaines tâches, comme le sciage du bois non conforme, Steeve Tremblay estime être désormais en mesure de reprendre le dessus sur le travail à effectuer, après une certaine « perte de contrôle » causée par le manque de main-d’œuvre.

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Maxime Pépin, l’ingénieur de procédé qui accompagne Opérations forestières lors de la visite de l’usine, est aussi très heureux de l’arrivée des nouveaux travailleurs. « C’est le fun avec les gars parce que crée plein d’échanges dans les deux sens, dit-il. Ils apprennent sur le travail et sur le Québec et on en apprend sur leur culture ».

« C’est vraiment un soulagement pour moi et pour tous les travailleurs. Ils sont fiers et ils ont le site à cœur, ajoute le directeur d’usine. De plus, l’arrivée des nouveaux travailleurs permet aux gars de prendre des congés plus facilement. »

Chaque nouvel arrivant a été jumelé à un parrain dans l’usine, pour faciliter leur intégration. La formation se fait en continu et elle s’étalera sur plusieurs semaines pour comprendre les différentes tâches à effectuer tout en respectant les nombreuses règles de santé et sécurité au travail. 

L’usine de Saint-Thomas-Didyme transforme près de 300 000 mètres cubes de bois par année.

Plus de 1,75 million d’heures sans blessure
Par ailleurs, l’usine de Saint-Thomas-Didyme ne compte aucune blessure au travail depuis plus de 3000 jours, sois plus de 1,75 million d’heures sans blessure. « La sécurité, c’est la valeur première des boss », lance Steeve Tremblay avec le sourire. 

À l’heure actuelle, l’usine, qui compte 99 syndiqués et 15 cadres, fonctionne sur trois quarts de travail de huit heures par jour. Dans un monde idéal, l’usine pourrait fonctionner avec quatre factions… si plus de bois était disponible.

Pour l’instant, l’usine transforme environ 300 000 mètres cubes de bois par année, avec une garantie d’approvisionnement de 280 000 mètres cubes. À l’entrée, on retrouve trois écorceurs, puis un convoyeur qui dirige les billes dans 10 cases selon la taille. « On scie par batch ici avec les billes qui ont presque toutes la même taille, note Steeve Tremblay. C’est comme une mitraillette ». L’usine compte sur une vieille ligne de sciage Sawquip, sans sciage courbe, robuste et rapide, qui permet de scier de grandes quantités de petit bois rapidement. Au final, l’usine sort 24 produits du 1×3 au 2×6 en différentes longueurs. Les trois séchoirs MEC ont une capacité de 90 millions de PMP. 

L’usine de rabotage adjacente à l’usine de sciage transforme pour sa part près de 200 millions de pmp par année. En plus du bois séché à Saint-Thomas, elle reçoit aussi le bois des usines de Girardville et de Mistassini. L’usine compte sur une raboteuse Gilbert et d’équipement d’optimisation de VAB Solutions. 

En 2023, l’usine a plusieurs projets d’amélioration en vue, notamment l’ajout d’une déchiqueteuse USNR. De plus de nouveaux contrôleurs des plaques pourraient être installés dans les séchoirs. 

Des tests de sciage de peuplier faux-tremble seront aussi effectués pour répondre aux besoins d’un nouveau client, et des investissements seront nécessaires pour optimiser le sciage de cette essence. 

Au rabotage, les tabliers seront améliorés et des cases seront ajoutées pour augmenter le nombre de produits qui sortent de l’usine. L’ajout d’une empileuse multilongueur est aussi dans les cartons. 


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